Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Laurent
Archives
17 novembre 2007

Deux poèmes

Lors de l'atelier d'écriture que j'ai animé à Brest fin octobre, la consigne était d'écrire un poème en s'inspirant du premier vers de poèmes existants. On avait proposé six débuts (Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Apollinaire, Aragaon, Prévert). Voici deux poèmes que j'ai moi-même composés, l'un à partir des premiers vers de Colloque sentimental de Verlaine ('Dans le vieux parc solitaire et glacé, deux formes ont tout à l'heure passé'), l'autre à partir du premier vers de Nuit rhénane d'Apollinaire ('Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme').


Inséparables


Dans le vieux parc solitaire et glacé

Deux formes ont tout à l’heure passé


L’une lumineuse dans son halo d’argent

L’autre, ombre dans son ombre, guettant


Elles ont passé, et leur présence, furtive

Dans les yeux et les cœurs ravive


Une douleur ancienne à peine enfouie

Un cri perçant, une saillie


Voici la vie qui éblouit chacun

Grandiose comme au premier matin


Mais juste derrière à chacun de ses pas

Elle la suit, sa sœur le trépas


Dans le vieux parc solitaire et glacé

Deux formes ont tout à l’heure passé


Ivresse


Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme

Il réchauffe mon sang et réchauffe mon âme

Il me fait don d’ivresse, il éclaire mon chemin

Mais ils sont éphémères, c’est là et puis plus rien


Mon verre est plein d’un vin charmeur comme une femme

Il fait vibrer mes sens et ouvre tous les sésame

Il me rend beau parleur séducteur et coquin

Mais si j’y suis fidèle, j’en veux toujours plus d’un


Mon verre est plein d’un vin trompeur comme un démon

Il me promet la lune, des merveilles et des monts

Je crois être tout puissant, régner sur l’univers

Mais je ne fais que sombrer, chuter au fond du verre


Mon verre est plein d’un vin moqueur comme un garçon

Je ris de moi, des autres, oublie les bonnes façons

Retrouve la liberté, fais tomber les barrières

Mais comme le bambin finis sur le derrière


Mon verre est plein d’un vin léger comme une brise

Il rafraîchit le corps et l’esprit il le grise

Un vent de nouveauté, d’amour, de liberté

Je sais ses déguisements et veux m’y adonner

Publicité
Commentaires
N
et je dirais même plus...<br /> ...bravo
A
... bravo
Le blog de Laurent
Publicité
Publicité