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Le blog de Laurent
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11 octobre 2008

Qui connaît Kgalema Motlanthe ?

C’est pourtant le président de la première puissance d’Afrique, à la tête d’une puissance émergente, d’un pays majeur dans l’histoire récente, ainsi que dans la politique et l’économie du continent noir. Il s’agit bien sûr de l’Afrique du Sud.

Cela ne fait même pas un mois qu’il est devenu président, et quels médias en parlent ? Qui le connaît, y compris parmi ceux qui suivent l’actualité internationale (je ne parle pas de ceux qui croient que c’est encore Nelson Mandela le président)?

Même moi, pourtant féru d’actu internationale, abonné à Courrier International, et surtout passionné et familier de ce pays, ce nom m’était encore inconnu il y a quelques jours (et je ne suis pas encore sûr de pouvoir l’écrire sans modèle).

Je pensais que Jacob Zuma avait succédé à Thabo Mbeki, et puis je me suis dit, tiens on n'entend plus parler de l’Afrique du Sud depuis la démission (déjà passée presque inaperçue) de ce dernier en septembre.

Alors je suis allé voir sur mon journal sud-africain préféré (the Mail and Guardian, mg.co.za), lire des articles et voir les dessins de Zapiro dont j’ai déjà parlé. Et j’ai découvert Motlanthe.

C’est incroyable comme on se fout de l’actualité de certains pays, alors que pour d’autres, et pas forcément de grandes puissances, on connaît si bien leurs dirigeants. Libye, Israël, Iran, Zimbabwe, Pakistan, Géorgie, Venezuela…

Faut-il qu’il y ait menace, ou sang versé…?

D’ailleurs on n'est passé pas loin en Afrique du Sud, où, outre les pogroms anti-immigrants, la ligue de la jeunesse de l’ANC a menacé de prendre les armes si on continuait d’attaquer en justice leur Zuma chéri. Encore une fois, ce pays a réussi à éviter les déchirements, mais pour combien de temps ?

Quel dommage, cette focalisation sur certains points chauds et ce manque d’intérêt pour d’autres lieux, d’autres trônes, d’autres enjeux. Bon bien sûr, la crise financière monopolise l'attention, mais elle n’explique pas tout.

Bon tout ça ne répond pas vraiment à la question. Qui c’est ce type-là, ce Motlanthe ?

J’en sais pas tellement plus.  Membre important de l’ANC, combattant anti-apartheid évidemment, il semble être une marionnette aux mains de Zuma, assurant l’intérim avant les prochaines élections (2009) qui verront certainement ce pourri accéder au poste. De Mandela à Zuma, on sera vraiment passé de la grandeur à la médiocrité à Union Buildings (leur Elysée).

L’Afrique du Sud mérite mieux ; encore une preuve que la majorité n’a pas toujours raison…

Il faut vraiment qu’émerge une réelle opposition, jusqu’ici rachitique et peu crédible depuis l’avènement de la démocratie et la toute-puissance de l’ANC. La solution serait-elle une scission au sein de ce parti ?

Pour revenir au titre de cet article, et si la raison de ce silence médiatique était simplement l’étrangeté et la difficulté à prononcer ce nom ? Gageons alors que Zuma lui n’aura pas de difficultés à faire parler de lui dans nos contrées.

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Commentaires
P
désolée pour la répétition, c'est surement dû au fait que cette information m'a sifflé dans les oreilles toute la journée
P
Si tu regardes la première page du parisien, c'est la marseillaise qui est en première page..<br /> <br /> En tout cas, merci de combler mon manque de culture sud africaine :)
C
Parce qu'il n'y a rien de plus détestable que la malhonnêteté intellectuelle, je me dois d'ajouter cette précision: Courrier International a annoncé la présidence de Motlanthe, dans son numéro 934. seulement, comme depuis cet été j'ai au moins deux semaines de retard dans ma lecture du magazine que je ne parviens pas à rattraper, je n'ai lu cet entrefilet que ce matin.<br /> Je me devais de démentir mon affirmation d'éclipse absolue; cela dit, le fond de l'article reste vrai, l'éclipse était presque totale.
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