Vertus de la quiétude et du silence
Hier j’ai gardé Lucie, bel ange de 18 mois. Elle était un peu malade et pleurait quand je la posais dans son lit. Alors, chuchotant une histoire que j’inventais, j’ai marché doucement, l’enfant dans mes bras, où elle s’est endormie.
Je me suis posé un moment avec elle sur le canapé, forcément ému ; moi qui n’y pense jamais et n’en prends jamais, j’aurais voulu à ce moment-là qu’on fasse une photo.
Moment de quiétude et silence quasi total, si ce n’est nos respirations respectives.
Moment aussi où seul l’autre compte.
Puis quand sa respiration annonçait un sommeil sans faille, je me suis ôté du canapé, remplaçant ma présence par une peluche et ai vaqué à mes occupations.
Je n'ai pas mis de musique, ni de radio, pour ne pas la réveiller, et je m'aperçois que c'est trop rare. Souvent le son m'entoure. Agréable ou pertinent, peut-être, mais du son quand même. Sauf quand je lis. Alors je me dis: ne pas attendre l'enfant pour apprendre à éteindre.
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