Elle lit Val…

Tout arrive.

Lors de ma dernière visite en Bretagne chez ma mère, j’ai dû m’asseoir en voyant ce qu’elle lisait. Un recueil d’éditos de Philippe Val !

D’un milieu chrétien très pratiquant, de tradition de centre-droit catholique terrienne, mais au-delà de ça, n’ayant jamais acheté de journaux tels que Charlie ou le Canard, peu friande de révolte et radicalisme, ni d’ailleurs de satire (les Guignols restent des guignols à ses yeux), elle lit un ouvrage d’un intellectuel de gauche (même si certains en doutent), symbole de laïcisme voire d’anticléricalisme, de contre-pouvoir, de critique non consensuelle et souvent satirique.

Et elle n’a pas fait que le parcourir, elle l’a entièrement lu, sans adhérer à tout bien sûr.

J’en ai également profité pour le dévorer également, moi qui me retrouve tant dans Val, sa rigueur, ses valeurs, sa langue.

Je fus forcément ému de voir réunis pour un temps deux fondements de ma vie qui semblaient tant aux antipodes.

Après un livre sur l’homoparentalité qui m’avait déjà bien surpris, ce choix de lecture qu’elle a fait constitue une preuve s’il en est de l’intérêt des médiathèques, si toutefois l’on dispose d’une bonne dose d’ouverture d’esprit. Des ouvrages que l’on achèterait pas, que l’on ne penserait pas à lire, sont choisis par curiosité, simplement parce qu’ils sont là.

Bravo maman, et dis-moi Val, as-tu lu les mémoires de Ste Thérèse d’Avila ?